Attaque...

William se promenait au hasard des ruelles de Londres. Errant dans l'ombre des hauts murs des maisons de la plèbe, il réfléchissait. Marchant au hasard, il ne se rendait pas compte qu'il s'enfonçait de plus en plus dans le coeur même de Londres, lieu de tous les périls...
Il était pourtant habillé banalement. T-shirt noir déchiré aux manches, jean bleu foncé un peu élimé. Rien d'un magicien, somme toute.
Et pourtant... peut-être était-ce les résidus de magie... Alors qu'il s'engageait dans une rue encore plus noire que les autres, deux plébéiens lui sautèrent dessus. Pris par surprise, William se débattit violemment et entendit des cris de douleurs. La fille et le garçon qui l'avaient attaqué n'étaient pas très vieux, mais ils ne se laissaient pas faire... William parvint finalement à s'en débarasser et ils s'enfuirent en courant. Il se releva, surpris. Il avait brièvement entrevu le visage de ses deux agresseurs. Ils devaient avoir treize ans à tout casser...
Plongé dans ses réflexion, il se heurta à quelqu'un...

J'ai le livre. J'ai rempli ma mission. Oh, bien sur, je ne me balade pas avec ce bouquin énorme sur le dos, en plein Londres*. Non, simplement, la magnifique jeune fille brune dont j'ai pris l'apparence** porte une ceinture noire dont l'aura, dès le deuxième niveau, attirerait l'attention de n'importe qui. D'ailleurs, a part cette ceinture, elle ne porte pas grand chose. Une jupe courte, un débardeur décolleté, des bottes. Le tout entièrement noir. J'ai choisi une gothique.

Je n'ai aucun mal à retrouver la trace de mon maître, ce crétin traîne dans les ruelles de la ville. Ah, on ne peut jamais les laisser seuls un instant hein ? Suffit que j'aie le dos tourné et il s'enfonce jusqu'au cou dans les embrouilles. Mais ma servitude touche déjà a sa fin, le temps d'entraîner le pauvre humain vers le pentacle le plus proche, je serais chez moi.

Entre temps mon maître ne trouve rien de plus malin à faire que de percuter de plein fouet la poitrine de la jeune fille. Au lieu de lui en coller une, celle-ci sourit.

Alors, Will, on a des ennuis ?

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* oui, parce que ça ferait un peu suspect quand même, vous ne trouvez pas ?

** petit souvenir d'Alexandrie : je trouvais cette apparence tout à fait apte à déstabiliser mon maître.

J'observais la scène de derrière un bâtiment. je l'avait bien eu : avec une illusion spéculaire matérielle ! Enfin pas exactement, je maîtrisait juste la fille. je voulais faire parler ce "William". Mais, le gars était un vrai ! Je n'était pas le seul à en vouloir à ce gamin ! Daelorn était derrière moi. Je lui fit un signe pour lui dire d'approcher. Nous survenions tout les 2 devant Morwen et Will.
Qui est-tu ? Pourquoi possède-tu des livres si importants ? Et… Quoi ?! Morwen ?! C'est quoi ce livre ?
Elle tenait un livre assez gros relié en cuir brun et vert. Des inscriptions au hiéroglyphes étaient dessus*. Que lui avait demandé William ?

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*Je pourais les lire mais je préfère demander. Et puis, je suis quand même à 5 mètres d'eux et les yeux perçants de l'aigle que j'incarne sont fatigués.

La jeune fille fait la moue. Kyzar gâche un peu son effet. Mon effet. Parce que, pour commencer, même si lui peut le voir, il y a une dissimulation sur le livre et mon maître, lui, ne peut pas le voir. Parce qu'en plus de ça, personne n'est sensé savoir que la jeune fille qui vient d'entrer en collision avec William est Morwen.

Booon. Je suis plutô de bonne humeur, vu que mon maître ne va pas tarder à me congédier, et je réponds quand même a sa question.

Ce livre, c'était ma mission, là.

Je ne vais pas plus loin, mon maître a bien précisé que je ne devais pas dévoiler ma mission, et Kyzar est, a priori, un ennemi, de son point de vue.

D'abord, William est furieux.* Parce qu'il se doute bien qu'il s'agit de Morwen. Tandis qu'il s'énerve, elle reste calme.

Morwen ! J'avais précisé que tu devais me protéger si j'étais en danger ! je viens de me faire agresser !

Suite a quoi il observe le dialogue des démons d'un air ahuri, puis,** quand il entends que Morwen a le livre, il se jette sur elle. Un fou de connaissance hein ? On dirait bien.

Tu l'as ? Où est-il ?
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* cest pas tout à fait juste, avant de la reconnaitre, il devient tout rouge et marmonne des excuses a la fille qui fait deux fois sa taille et avec qui il est entré en collision.

** on pourrait croire qu'il prend peur a entendre Kyzar, mais non.

La gothique lève les yeux au ciel et fait à son maître un sourire du genre de ceux qu'on adresse à un marmot gentl, mais un peu attardé qui découvre la vie... Ca m'amuse beaucoup de le forcer à lever la tête pour me parler,* ça donne une impression de supériorité.

Oh, pauvre petit bout de chou, on s'est fait attaquer par un gamin de 13 ans et on est en danger de mort ? Tss tss tss...

Oulah, que d'impatience ! Oubliant tout ce qui se passe autour de lui, il se jette sur moi et regarde partout**. Je lève encore une fois les yeux au ciel. Quel taré celui-là. On dirait un môme qui veut voir son cadeau avant l'heure. Et c'est un peu ça, en fait... sauf qu'au lieu d'être sa mère, je suis son esclave. Ca redéfinit nettement la situation.

Mais oui, je l'ai, t'en fais pas va. Je vais te le donner et tu vas me congédier, on est d'accord ?

Agrémenté d'un magnifique sourire parfaitement angélique. Auquel je finis par rajouter deux canines pointues, juste histoire de lui faire comprendre que notre intérêt commun est qu'il me congédie.
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* sans quoi il aurait les yeux en face des seins de la femme.

** enfin, pas vraiment partout, pour ceux qui ont les idées mal placées...

Bon ! Tu as fini ta mission, quand à moi, je l'ai aussi fini mais je préfère rester sur terre. mais londres m'ennuie un peu. Allons à Alexandrie, je connais une superbe cachette dans le désert. Quand à toi, petit, sache que la fille, c'était une illusion spéculaire de ma part. Hin hin hin ! Mais avant d'aller à Alexandrie, je propose que nous passions à la bibliothèque de Prague, j'aimerais vérifier un truc*.

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* : est-ce que ce sadique d'ex-maître, Homjolnir, que j'ai rencontré à Alexandrie est toujours en vie.

William ne quittait pas le livre des yeux. Bien sur, il fallait qu'il la libère, mais... il devait quand même prendre certaines précautions élémentaires. Du genre...

Si je suis en danger tu seras rappelée pour assurer ma sécurité. Et si tu échoue, c'est l'enfermement illimité. Sinon, oui, je ne vois aucun inconvénient à te congédier.

Et comme Will -oui, je sais, il n'a pas l'air, comme ça- avait été prévoyant, il sortit une sorte de bâche extraordinairement fine sur laquelle étaient peints sans faute les deux pentacles nécéssaires. Il la déploya au sol et, quand il fut en possession du livre, il révoqua Morwen.

==> le quarier chic (nouvelle mission)